Joël DUCORROY
TITRE

Dans TITRE, œuvre et texte inédits de Joël Ducorroy,
6 cahiers sont ornés d’empreintes typographiées de plaques minéralogiques et de lettres métalliques de couleurs différentes sous forme de résidus industriels d’estampages de plaques d’immatriculation. Les caractères ont été assemblés et collés par l’artiste. Chaque livre est une pièce unique. L’étui de plexiglass, également signé, comporte, en outre, 3 plaques originales, au recto et au verso. 30 exemplaires et 2 H.C. numérotés et signés au colophon par l’artiste, constituent l’édition originale de TITRE de Joël Ducorroy. Ce livre a été composé à la main par François Huin et achevé d’imprimer sur papier BFK Rives 300 g. sur les presses typographiques de la S.A.I.G., à l’Haÿ les Roses, pour le compte des Editions de l’Ariane, entre le 1er et le 21 juin 2011, de la Saint Ronan au premier jour de l’été. Les caractères PLR ont été créés par Speculoos pour l’artiste et typographiés en bleu. Les coffrets ont été ouvragés par Marc Butti dans son atelier de Nice.

G2ASSIS
ICI DEVANT
UNE [            ]
EN FORMICA
FORMIDABLE
LA MER
VIENT VERS
MON VERRE
D’ABENCE
ABSTINENCE

Joël DUCORROY | TITRE

« Pour ce livre sous la direction de Tita Reut, j’ai désiré utiliser le reste de lettres produit par l’estampage des plaques minéralogiques. Sans cette rencontre je n’y aurai peut-être pas pensé. D’ordinaire j’emploie des véritables plaques, qui sont pour moi comme des crayons de couleurs. Pour cette aventure rédactionnelle, il fallait trouver quelques choses d’autres. Alors nous avons décidé avec mon éditrice de coller des lettres multicolores pour former les mots inscrits dans les cartouches typographiés par l’imprimeur. Pour illustrer mes images, j’ai composé un poème qui parle de l’attente, de la solitude et du voyage. Tous les exemplaires de ce livre sont identiques, dans sa présentation, son poème, dans l’impression du pourtour des plaques d’immatriculation, et uniques dans la disposition des couleurs des lettres métalliques collées. » 

Joël DUCORROY

G3 G4

Lecteur de Gide, de Bukowski, et de Burroughs, Joël Ducorroy en collectionneur de mots, joue avec l’art. On le qualifie d’humoriste néo-conceptuel. Tout comme un de ses maîtres Rodtchenko, il applique ses idées, dans différents domaines comme l’architecture, la création de tissus, et la photographie. Il adopte le support de la plaque dès 1981, c’est rapide à réaliser, et l’artiste n’a rien à faire, si ce n’est de passer la commande par téléphone directement au fabricant. Il réalise plusieurs œuvres dans un esprit proche des artistes Pop. Les plaques désignent chacune une partie de l’objet global qui mises bout à bout, recomposent la forme de cet objet. Joël Ducorroy adopte la dénomination d’artiste plaquetitien. En 1985, il expose à New York pour la première fois, à la galerie Emily Harvey, qui défend principalement des artistes du mouvement Fluxus. À Paris l’année suivante, il présente ses œuvres à la Galerie Polaris. Joël Ducorroy retourne à New York en 1987 pour une nouvelle exposition personnelle et rencontre à cette occasion, Andy Warhol. Il fait la connaissance d’artistes Niçois, et participe à plusieurs accrochages. Une première exposition au Galerie d’Art Contemporain des Musées de Nice lui est consacrée. Le Musée d’art Moderne de Tokyo l’invite en 1989, pour participer à l’exposition Color or monochrome. Régulièrement, Joël Ducorroy intervient dans des soirées de poésie sonore à La Revue Parlée du Centre Pompidou présenté par Blaise Gauthier. Une exposition personnelle a été réalisée à la Fiac 2003 avec la galerie Baudoin Lebon. Une rétrospective de ses éditions a fait l’objet d’une exposition à la galerie Artcurial. Une exposition personnelle a été réalisée à la Fiac 2003 avec la galerie Baudoin Lebon. Début 2009, Critères Editions éditent la première monographie. En 2011, il expose à la Chapelle de la Visitation à Thonon-les-Bains. J. Ducorroy est représenté depuis 1994 par la galerie Baudoin Lebon à Paris. Il expose aussi dans la galerie de Georges Michel Kahn, la galerie Incognito Paris–Monaco et la galerie Artaé à Lyon.

Tita REUT